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Le 11 juin 2015
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Aux comédiens d’abord, et tout particulièrement à tous, c’est-à-dire à Philippe Gaillard qui a endossé la défroque du sale type qu’on est bien content de voir mourir à la fin ; à Manon Méli et à Édouard Frigout dont la jeunesse n’a d’égal que le talent, l’audace et l’ardeur d’apprendre et qui deux soirs d’affilée brûlèrent les planches ; à Sylviane Carnoye et Denis Herlant, lumières des presbytères et authentiques phares spirituels de ce spectacle ; à Alain Colzy et Hasina Prola, modernes Laurel et Hardy dont l’une se fit peindre des moustaches tandis que l’autre y laissait quelques poils ; à Johanne Lagonotte, Christelle Frigout et Myriam Liot qui surent mettre leurs bienveillance et leur charme de côté pour camper d’abominables et glaçantes harpies ; à Jean-Michel Beghin et Nicolas Chauvet plus vrais que nature dans leurs rôles de pédagogues à l’ancienne ; aux malheureux élèves casseurs de cailloux de ces derniers, Charlotte Bardiaux, Bastien Batlle, Louise Beghin, Agathe Chauvet, Gaspard Chauvet, Marilou Chauvet, Salomé Chauvet, Timéo Liger, Lola Murgratroyd, Louise Péhu, Baptiste Prak et Romane Prak, dont il faut souhaiter qu’ils ne retiendront rien de l’absurde leçon qui leur fut assénée ces soirs-là ; à Jean Michel au naturel fort éloigné — Dieu merci ! — du caractère de son personnage qu’il incarna cependant avec une conviction à faire peur ; à Lily Rogier, parfaite en peste rebelle martyrisant ses compagnes d’infortune parce que si la vie vous mord les dents vous poussent ; à Lylou Lagonotte et Ambre Prola, cueilleuses de pommes solides et consciencieuses ; à Marie Colzy qui ne sait pas fumer mais sait sacrément bien jouer la comédie ; à Gaëlle Noiselet, veuve d’abord, prostituée ensuite, ce qui n’est vraiment pas de chance quand on y réfléchit ; à Delphine Villenet, Edwige Noiselet, Laure Boever et Claude Boever, pleureuses si admirables qu’on se serait cru en Sicile la langue et le soleil en moins ; à Françoise Schuele, remontée vaillamment en selle après une chute dont peu se seraient remis — bravo ! — ; à Annick Picart, Francine Loriot et Annie Martin, toujours impeccables dans leurs habits de bourgeoises ; à Jean-Claude Maucourant, sociétaire indétrônable de la troupe de Germaine ; à Marie Devienne qui troqua l’accent lorrain pour l’accent marnais et s’en doit parfois mordre les doigts ; à Isabelle Berlandi qui donna avec art et détermination la réplique à la précédente ; à Mauricette Scholtès qui sut résumer avec tranchant l’épineuse question des réfugiés lorrains ; à Anna Aguzzdi-Jacquier, Florence Michel, Isabelle Robert, Aline Buquet, Christine Richez, Laurence Gérard et Ginette Guilteaux qui firent avec éclat le procès à charge et à décharge d’un certain monsieur Citroën dont on oublie trop souvent que les chevrons furent sanglants ; à Manu Jacques et Lili Maucourant, étincelantes en future madame Landru et sa confidente ; à Jean-Jacques Martin et Johan Gallet, gais lurons en goguette et chair à canon en gestation ; à Philippe Billoud que ses fâcheuses convictions politiques n’empêchent pas de travailler ; à Anne Gaillard, Marielle Cadel et Isabelle Billoud, dont les aptitudes à la censure se sont révélées dans toute leur inquiétante et joviale froideur ; à Philippe Feneuil, remarquable de vérité dans le rôle d’un père fou d’alcool et de chagrin ; à Guy Pointillart qui fit siffler le train trois fois au moins ; à Nathalie Thomas, Nathalie Léger-Liébart, Léo Léger, Pauline Léger, Jessica Petit, Flavien Jacob, Céline Benallaoua et Yohan Michaux qui formèrent un genre de cas d’école digne d’être étudié dans les séminaires consacrés aux dérèglements familiaux ; à Gaëlle Ducoisy, Brigitte Allouchery, Maryline Lagauche, Jacky Guilpin, Jean-Marie Allouchery, Christine Lainé, Christophe Lainé et Antoine Merey d’avoir su si bellement rendre l’atmosphère d’un quai de gare ensanglanté ; à Jeannine Guignon, Édith Chassaigne, Edwige Cestia et Manon Martin d’être ce qu’elles sont, c’est-à-dire des êtres formidables, des amies et des comédiennes hors pair ; à Rémi Picart que son état d’homme paisible ne doit pas décourager de devenir un authentique sociopathe indifférent à la douleur d’autrui, il semble posséder toutes les qualités requises ; à Mathieu Noiselet et Romain Noiselet pour leur tout simplement éblouissante prestation ; à Luna Gaillard, Maëlys Gaillard, Galen Gaillard, Léo Morelle et Clara Boever, adorables enfants de rien, remarquables enfants de putains ; à Cécile Gallimand, Audrey Cornu, Ingrid Noiselet, Isabelle Glavier, Stéphanie Jardelle, mères théâtrales des précédents et toutes fort belles, talentueuses et sérieusement appétissantes ; à Laurence Lalin qui donna à entendre clairement ce que nombre de misérables crétins devraient un jour enfin comprendre ; à Pascal Cadel et Yves-Marie Hemara, incarnations sobres et donc ad-hoc du type même des michetons sus-mentionnés ; à Didier de Amorin, Gabriel Couvreur, Éric Chanez, Jacqueline Morville, Dominique Locquegnies, Thomas Bardoux, Géraldine Chauvet, Floriane Bardiaux, Alexandre Courant, Jeannine Beghin, Isabelle Prak, Anne Duchène, Marceau Locquegnies, nouveaux venus, bien venus, enthousiastes, on compte sur vous pour la prochaine fois ; à Patrice Tournant et Jocelin Jacob qui surent avec superbe mourir pour la bonne cause ; à Maryse Mignon, Pascale Petit et Chantal Jacob, des trésors, de grandes dames et, au vu de leur prestation, à tous les coups de véritables sorcières ; à Rose, enfin, Rose de Venteuil dont la présence muette fut la lumière paisible dedans ce grand bazar…
(Un grand merci à tous de la part de l’auteur
de lui avoir permis, en les incarnant, de lui sortir de la tête l’effrayante ribambelle
de tous ces personnages — centre trente dans la cervelle, c’est trop, c’est beaucoup trop.)
À Mazda Mofid à qui il faut signaler que la place de Dieu va bientôt se libérer et qu’il serait inspiré de postuler compte tenu des miracles qu’il est capable d’accomplir ; à Thierry Éveloy et Nicolas Oudin, qu’on verrait bien en Fils et en Saint-Esprit au cas où le premier se décidait ; à Stéphane Bordonaro qui fit, merveilleusement et génialement, feu de si peu de bois ; à Rémi Costa, Lou Mary et Bernard Weber pour l’avenir enfin radieux de la chanson française ; à Philippe Billoud qui en plus d’avoir le couteau entre les dents n’est pas tout à fait manchot avec un tournevis ; à Chantal Cotin dont les conseils furent, nous l’espérons, suivis d’effets régnants ; à Mathieu Toubart, sourcilleux et cependant bienveillant administrateur des comptes fragiles de cette compagnie solide ; à Aurélie Melin, enfin, pour à peu près un million de choses divers et toutes remarquables…
À Christine Faure et Geneviève Assier, splendides cousettes, épouses indulgentes, amies ; à Nathalie Thomas, présidente de la MJC de Venteuil ; à Nathalie Léger-Liébart, présidente de l’association Écolibri ; à Corinne Demotier et Delphine Boever, respectivement maires de Germaine et Louvois ; à Marie-José Grandcoing, pour son énergie ébouriffante et son soutien sans faille ; à Philippe Brugnon et Renaud Péhu, artisans de l’invasion de Rilly-la-Montagne par les hordes théâtrales ; à la Mairie de Rilly-la-Montagne ; à la Communauté de communes de la grande vallée de la Marne ; à l’Association ACJR ; à l’Association Écolibri ; au Centre culturel numérique Saint Exupéry ; à l’École de musique de Rilly-la-Montagne ; à la MJC Intercommunale d’Aÿ ; à la Région Champagne Ardenne ; au Département de la Marne ; à la Direction régionale des affaires culturelles de Champagne Ardenne ; à la Mission Centenaire « Label 14-18 ».
Pour mémoire, ce spectacle était dédié, en douce,
à tous les gosses qui en bavent, qui en chient,
qui morflent et qui dégustent.
Et ça fait du monde…
(Page spectacle : Les orphelins Moutard)